Pourquoi ce programme ?

À qui s’adresse ce programme ?

Réservé aux professionnels de la relation d’aide en TCC (praticiens installés ou en cours de formation), ce programme les aide à acquérir une connaissance intime des psychothérapies et à développer leurs savoir-être pour faire face aux difficultés inhérentes à ce domaine professionnel, tel que par exemple :

Les besoins des professionnels

Devenir praticien en TCC commence toujours par un cheminement personnel et intérieur, une maturation intime, un développement des compétences d’écoute et de la « bonne posture ». Il est nécessaire d’avoir d’abord éprouvé pour soi et en soi, les étapes de la démarche de psychothérapie. Il est en effet en ardu d’accompagner un patient sans avoir soi-même connu l’expérience d’une psychothérapie aboutie. Des études récentes sur l’efficacité des psychothérapies démontrent que les meilleurs praticiens sont ceux qui ont un vécu travaillé. Il s’agit de se confronter avec ses difficultés intérieures, afin de se familiariser avec le processus des psychothérapies, et de le comprendre « de l’intérieur ».

Or, tous les praticiens (ou praticiens en devenir) ne disposent pas de cette ressource. Par exemple :

• Lorsqu’une personne décide de se former en psychothérapie, il arrive qu’elle n’ait pas encore bénéficié d’une psychothérapie. Elle a juste entendu parler des psychothérapies soit dans son entourage, soit dans son parcours universitaire. Après avoir pris la décision de se former pour pratiquer les psychothérapies, elle se retrouve confrontée à une inconnue : elle ne connaît pas le processus de l’intérieur. L’absence de cette expérience va la pousser à idéaliser le rôle de thérapeute – ce qui déclenche un syndrome de l’imposteur envahissant et peut mettre en échec son projet professionnel. Les statistiques de France Travail confirment d’ailleurs que 2 personnes sur 3 suivant une formation en psychothérapie échoueront dans leur projet professionnel ou en’oseront pas s’installer.
• Parfois, une personne peut avoir effectué un travail sur soi incomplet, et ressentir la frustration de ne pas avoir pu bénéficier jusqu’au bout d’un suivi de qualité. Effectuer une psychothérapie donne en effet une dimension supplémentaire, davantage de profondeur dans la compréhension de soi-même. Ce vécu favorise une meilleure confiance en soi, et reste à ce jour la meilleure prévention du burnout du praticien (environ 25 à 30% des soignants en santé mentale font en effet un burnout du fait du stress lié à ce domaine professionnel).

Malheureusement, une fois formé aux TCC, il devient difficile de suivre une psychothérapie « classique ». En effet, les praticiens ont davantage l’habitude de suivre des patients, et proposent à leurs collèges des séances du supervision, qui sont indispensables pour les suivis patients mais n’abordent généralement pas un véritable travail sur soi. En outre, suivre un thérapeute en psychothérapie est un exercice particulier, qui requiert des compétences et une formation idoine – il n’est donc pas toujours évident de trouver un praticien à la fois compétent et intéressé par cette pratique.

Mûrir ses compétences

Le concept de “mûrissement” des praticiens en psychothérapie est une phase cruciale du parcours d’un professionnel de la santé mentale. Cette étape fait référence à la période durant laquelle un praticien accumule le savoir-être nécessaire à l’accompagnement de personnes en situation de grande souffrance.

Le mûrissement n’est pas simplement une question d’accumulation de connaissances ; il s’agit d’une période de croissance et de développement où les praticiens mentorés ont l’opportunité de mettre en pratique les compétences acquises lors de leur formation en psychothérapie, de renforcer leur confiance et leur estime de soi, et d’affiner leur savoir-être en abordant leurs failles pour les convertir en ressources, et en surmontant leurs difficultés personnelles.

L’objectif du programme de mentorat est de mûrir les compétences des praticiens, par un travail sur soi. Ce parcours, au-delà des connaissances théoriques qu’il vous apporte, vous donne la possibilité d’expérimenter un travail sur soi en thérapie cognitive. Cela ajoute de la valeur à votre pratique personnelle en tant que thérapeute : vous abordez non seulement les théories des TCC, mais surtout leur aspect pratique, vécu à la première personne.

Comment fonctionne le mentorat Pi-Psy ?

Qu’est-ce qu’un mentor ?

Le mentorat en psychothérapie est une expérience intermédiaire entre la supervision et la psychothérapie classique : le mentor accompagne le mentoré dans l’exploration de ses états d’âme, pour lui transmettre des éléments de savoir-être fondamentaux dans l’exercice de la profession. Le mentor partage ses compétences et dispense ses conseils pour aider le bénéficiaire à développer ses compétences, en le guidant dans une psychothérapie coopérative où le mentoré s’auto-applique sous sa supervision ses compétences de praticien.

Mentor était l’ami d’Ulysse à qui ce dernier avait confié son fils Télémaque au moment de partir pour sa grande expédition. Le mentorat désigne une relation interpersonnelle de soutien, une relation d’aide, d’échanges et d’apprentissage, dans laquelle une personne d’expérience, le mentor, offre sa sagesse acquise et son expertise dans le but de favoriser le développement d’une autre personne, le mentoré, qui a des compétences ou des connaissances à acquérir et des objectifs professionnels à atteindre

Le mentorat Pi-Psy

Nos mentors sont des praticiens expérimentés et des formateurs, avec une compétence spécifique d’accompagnement des professionnels de la santé mentale. Ils ont une connaissance experte des difficultés auxquels les soignants en psychothérapie peuvent être confrontés au quotidien.

Le mentoré travaille ses schémas dans l’exercice de leurs fonctions professionnelles. Le nombre de séances de mentorat dépend des problématiques du mentoré et de ses schémas actifs. Les séances durent 45 minutes, et sont similaires à une psychothérapie, mais le rythme est davantage soutenu, et s’appuient sur les connaissances en TCC du mentoré.

Mentorat vs. Supervision vs. Intervision

Le mentorat est une pratique complémentaire aux activités de supervision/intervision :

• La supervision est une pratique individuelle de suivi des pratiques professionnelles, tandis que l’intervision est une pratique en groupe ayant les mêmes objectifs. La supervision travaille généralement de façon plus intensive, tandis que l’intervision favorise le partage de points de vue et d’idées. La supervision et l’intervision sont ciblées sur les compétences professionnelles et les difficultés rencontrées avec les patients du supervisé. Elles mettent souvent en évidence des points de blocage du praticien, et l’aident à prendre conscience de ses limites et à trouver des inspirations pour améliorer sa pratique. Elles n’ont cependant pas pour visée de traiter les schémas des praticiens. Si elles permettent de repérer des éléments à travailler, ce travail reste à poursuivre par une démarche de travail sur soi sortant du cadre de la supervision ou de l’intervision.
• Le mentorat est l’intermédiaire entre une séance de psychothérapie et une séance de supervision répondant à ce besoin : il s’agit d’une « super-thérapie » accélérée, où le mentoré travaille sur lui-même ses compétences de thérapeute sous la supervision du mentor. Il va donc aborder des éléments intimes (comme dans une psychothérapie classique) qui ne relèvent pas nécessairement de sa pratique professionnelle – mais qui ont souvent un impact sur sa capacité à accompagner. Démarche ciblant à la fois le développement personnel et le développement professionnel du mentoré, le mentorat permet en outre de travailler en profondeur les schémas du mentoré (et d’en acquérir une connaissance intime) – préalable incontournable pour l’accompagnement de patients atteints de troubles de la personnalité.

Tarifs applicables

Nos mentors pratiquent des tarifs spécifiques en fonction du statut du mentoré :

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Contactez-nous au 01.69.44.96.60 ou remplissez le formulaire ci-dessous pour rejoindre le programme de mentorat :